BLUE TAKE ME TO THE END OF ALL LOVES
PRIMO MARELLA GALLERY . MILAN . ITALY
2019
Joël Andrianomearisoa, avec ses affirmations pleines, sinistres et joyeuses, n’a jamais été tenté par la gloire du Rien, mais avidement par la sobriété du Tout. Cela ne signifierait rien si les images et les espaces, l’univers de Joël Andrianomearisoa n’étaient pas là pour donner une forme au non-discours, ce nouvel inconnu.
L’œuvre de l’artiste se développe autour d’une narration non explicite, souvent abstraite, que chacun perçoit mais ne peut mettre un nom dessus. Son univers de formes tisse son travail en séquences souvent empreintes d’une profonde tristesse due à une absence impossible à combler.
Et pour cela, il utilise, sans ordre hiérarchique particulier, le son dans sa dimension immatérielle ou le livre dans son hyper matérialité, le textile soyeux ou le plastique rugueux, le noir ou les couleurs les plus chatoyantes.
Pour son deuxième solo à la Galerie, l’accent est mis sur le bleu, mille millions de nuances, celles qui rappellent les différents ciels observés chaque jour à Madagascar, son pays d’origine. Par cette nouvelle approche, Andrianomearisoa matérialise la complexité du bleu à l’infini. Plus de bleu que le bleu des yeux, l’indigo de l’humeur, les bleus et les émotions bleues.
© Primo Marella Gallery
Le travail de Joël Andrianomearisoa s’est développé au fil du temps à travers différents médiums et matériaux.
Ces dernières années, ses créations ont souvent été réalisées à partir de textiles, de papier, de bois, de minéraux, ou d’objets inattendus (miroirs, parfums, timbres… etc.) avec lesquels il réinvente la magie et provoque l’émotion.
Cette « émotion esthétique », souvent recherchée et rarement atteinte, et qui se passe de tout commentaire.