LES PRÉMICES D’UNE MÉLANCOLIE INFINIE
STANDING PINE . NAGOYA . JAPON
2022
Parler de mélancolie c’est parler de dualité.
La dualité du temps
La dualité des émotions
La dualité des désirs
La dualité des corps
La dualité de nos vies
Un jour vie, un jour mort. Un jour sourire, un jour tristesse. Un jour ici, un jour Antananarivo. Un jour in, un jour out. Un jour noir, un jour blanc.
© Standing Pine
C’est dans l’interstice de ces dualités que Joël Andrianomearisoa puise le sens et la fougue de son œuvre. Entre l’ombre d’un trait noir et la lumière du coton blanc, l’œuvre se révèle. Ici pour sa première exposition à Nagoya, à travers le textile, il conjugue le noir et le blanc mais dessine aussi sur la matière papier une empreinte au pastel gras.
Des lignes verticales comme les rythmes à double temps des battements de nos cœurs. Des lignes tracées parfois droites parfois interrompues comme des larmes qui coulent sans jamais prendre une trajectoire unique. Des larmes de joie ou de chagrin.
Dans cette nouvelle proposition Joël Andrianomearisoa nous transporte dans son univers toujours empli d’émotion. Cette émotion qu’il ne souhaite pas abstraite mais toujours matérielle comme un exercice infini. La matérialité des émotions à lire sans langues particulières et surtout sans géographie.
Joël Andrianomearisoa