WE WERE SO VERY MUCH IN LOVE
MUSÉE D’ART ROGER-QUILLIOT . CLERMONT-FERRAND . FRANCE
2020
Commissaires : Christine Bouilloc, Nathalie Roux et Christine Athenor
En juillet 2020, l’artiste présente ainsi son projet pour Clermont-Ferrand : WE WERE SO VERY MUCH IN LOVE
« Cette phrase sonne comme un appel nostalgique pour invoquer un amour passé, une histoire d’un autre temps, un temps meilleur. Mais il n’est pas question d’amour, pas que. nous ne parlons pas d’amour mais plutôt de ce qui tourne autour de cet amour, cet amour avec un grand A ou cet amour avec un grand R (comme rupture ).
La temporalité de l’amour, son temps d’avant, la fin, la rupture, son présent, après et comment y remédier.La romance est finalement un prétexte pour parler de notre temps.notre temps qui finalement n’a pas changé mais a certainement changé notre regard.un regard nostalgique jusqu’à la promesse d’un futur certainement meilleur.C’est pour cela que la proposition est divisée en plusieurs temps.
© Juan Cruz Ibañez
Le temps zéro, un prélude qui annonce à coup de lumière, le ton,le titre phare we were so very much in love.une parole à la ville, un appel au monde.ensuite la fugue comme à l’opéra avec un rideau qui va se dresser au milieu de l’atrium. Rideau sur lequel va se jouer le théâtre de nos affections entre transparence et opacité.
Temps deux – lacrimosa -. les larmes sont au rendez-vous pour rassurer la perte de l’être cher.mais cette peine va en même temps se dérouler sur des miroirs jusqu’à l’infini à la manière d’une boule à facettes un jour joie, une nuit douleur.
Temps trois, noir, une projection dans la tristesse, sombre, chagrin comme un état des lieux impossible sans issue. Les tissus sont là une dernière fois pour nous rappeler la sensualité des êtres, le dernier souffle.
Temps quatre, les vestiges, l’archéologie de nos passions. les beaux temps vertigo, des textiles qui se projettent entre des robes couture et à la fois des linceuls malgaches sans souffle,l’arbre mort de ma nouvelle vie pour dire que nous ne sommes pas tous morts.
Temps cinq, la promesse.Une longue et tendre musique va rythmer les battements de nos cœurs.boum boum et boum encore. Oui nous sommes en vie et même à quatre heure du matin à la lueur d’une cigarette fumée le désir sera toujours au rendez-vous.
D’autres actes vont prendre place dans le projet des actes sans temps comme un brin de linceul au musée Bargoin ou des tableaux textiles qui vont créer des dialogues avec la collection permanente du Marq. Et pour finir à la manière d’une consolation le public sera invité à acquérir quelques produits sentimentaux à la boutique du musée en souvenir de cet amour perdu ou de la belle romance à venir.
À nos plus belles émotions vive l’amour. »